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Finalement ca a été 12h05 à particule avec Steph, Gilles mal au casque…ca fait mal les soushis !!
Sur la télésiège on aperçoit Man’s à la biroute, c’est bon ca monte ! Mais une fois le déco en vue oula il y a foule !!
On se pose un peu avant le tas de monde.Certains dirons qu’on est associable mais en fait on avait juste la flemme de marcher jusqu’à eux !
On se prépare. Claire tu attends quoi pour décoller ? Une bouffe pardi ! La biroute ne savait pas si elle devait se lever ou pas et dans quel sens !! C’est bon signe ca pour les thermiques !!
Une fois en l’air j’essaie de faire coucou à Nico en R10 mais trop absorber par la gestion de son ail il ne me voit pas tant pis. Je prends la direction de la biroute sur la crête et bipbipbip 2300m bon qu’est ce que je fais. ALler les grand charnier il y en a déja 2-3 qui y sont et qui se refont.
Et la c’est parti pour 2h de yoyo pour réussir à monter au niveau de la croix du grand charnier. La crête un peu plus loin nous offrait un bon thermique, par cycle.
Vers la fin un plaf à 2700 qui me permet de me sortir un peu des cailloux et de prendre quelques photos. Également d’apercevoir un troupeau de chamois, magnifique !!
Mes quelques photos : https://picasaweb.google.com/Cleer222/VolAuxPlagnes#

Bon dimanche à tous :parapente:

Après avoir été mis dehors par la patronne du gîte (à 12h quand même !!) on commence par aller voir au Sancy pour voir si ca vole. On nous annonce qu’au sommet il y a entre 5 et 8 de NE. La haut il y a de la neige et le déco NE n’est pas terrible, du coup on oublie ! On fait un petit tour au Puy de la Tache…ici c’est W. On appelle la MTO qui nous annonce qu’en vallée c’est S, va comprendre !! Etant donné ma grosse moitv’ pour porter mon sac de 20kg sur 400m (de dénivelé) on oublie la tache. Marc et Fabienne tente le Puy Saint Sandoux avec une solution de repli sur le Puy de Corent. On décide de faire la même !!

En arrivant la bas il n’y a rien qui vol, ca sent pas bon, les cums collés crées de grosse surface d’ombre ca pue !! On prend le temps de manger les spécialités du coin acheté plus tôt. Mais quand on voit arriver une magic d’on ne sait où à une hauteur plus qu’acceptable, j’ai les dents qui rayent le sol bien que la veille ca n’a été qu’un plomb !! 3 pilotes décollent, enroulent et montent montent montent !!! La j’ai vraiment les crocs, le pique nique ranger je jette la factor hors de son sac m’harnache, fais l’autiste en attendant le créneau. Max à juste le temps de me dire « Tu m’appelle quand t’es posée » et me voila en l’air.

Je décolle, ca montouille, deux autres me rejoignent, on se gêne, on ne monte pas, on fait le yoyo devant le déco. Ca commence à m’agacer. Un va au tas, on reste à deux (d’ailleurs les prios c’est pas ca) je commence à être vraiment tendue mais je m’accroche j’ai trop les crocs. La bionic fini par reposer au déco. Ca retombe un peu…je commence à croire au tas…Finalement je continue le yoyo, j’essaie au sud pou voir ce que ca donne mais il n’y a rien de bien exploitable ! Je reviens devant le déco profitant qu’il n’y ai encore pas trop de monde. Et la bip…bip…bip je vais voir devant des fois que ca soit autre chose que du dynamique.

Me voila partie pour 1/2h de montée en de 850m au déco à 2500 où j’ai perdu la bulle. Dans la montée je commence à regarder autour de moi en me disant « Qu’est ce que je fais, où je vais, est ce que ca vaut le coup alors qu’il est 16h30 ? » et puis à 2500 le plateau est loin ca serait bête de gâcher cette altitude pour rien. Je décide donc de faire aller retour au puy de dôme. Bon petit objectif, je verrais bien où je pose.

Je transite donc en direction du 2ème nuage, il a une base bien grise ca va le faire…2000…1800..1600..1000 bon faut que ca remonte la…900…bip bip bon va falloir l’accrocher celui-là. Il me secoue ; me jette, mais je reviens dedans et je remonte…d’abord dans du +1.5, la jusqu’à 2500 ca va être long et puis +2…+3..+5 et me voila sous le nuage à 2800.

Je garde le PDD en vue à cette altitude il est plat….mais au fait je monte toujours et je suis sous le nuage MAMAN !!! C’est un coup à rentrer dedans ca !!! Je prends le coté où les barbulles sont le plus près, à l’opposé du PDD fait exprès et je fais les oreilles (pas confort d’ailleurs) En arrivant aux barbulles je remets le cap sur mon objectif et la tien c’est drôle j’ai cru recevoir un truc…oh une nuée de grêle ouille ouille ouille ca fait mal et ca s’intensifie. C’est bon je fais demi tour !!

Je lâche mon objectif pour revenir vers le saint Sandoux, je me balade autour. Je vais faire une balise au Puy saint Romain et je reviens à l’aise…enfin à 500m près !!! Grrr les circuits ce n’est vraiment pas mon truc !

Je mets mon aile en bouchon sors du champ et me pose dos tourné à la route pour regarder les ailes qui volent encore et appeler Max. J’ai à peine le temps de raccrocher qu’une voiture s’arrête « chouette une récup’ » en fait nan c’est juste deux auvergnats qui m’ont vu posée dans ma sellette à moitié sur la route qui s’inquiète de savoir si je me s’étais fait mal. Du coup, je commence à replier mon aile et la une récup’ s’arrête trop bien ca pays même pas besoin de faire du stop !!!

https://picasaweb.google.com/Cleer222/PetitCrossAuSaintSandoux#

20 avril 2010

Une bonne journée d’annoncée et un samedi en plus un miracle pour cette année. Pour l’occasion, Sté rameute les troupes, d’abord pour Courtet et en fait le vent changeant d’orientation toutes les 1/2h on se replie sur Val pelouse, si ca le fait il y a moyen de faire quelque chose et si ca ne le fait pas on a pas fait trop de bornes.

En arrivant la haut à une petite dizaine, la brise est la mais ce n’est pas transcendant. Pourtant on en voit un qui passe bien haut au dessus des grands moulins. Mais pourtant une triton rouge arrive d’Allevard, est ce Steph qui vient nous faire un coucou, ah non, il se maintient à hauteur du déco mais sans pouvoir monter plus. Il fini d’ailleurs par atterrir au déco. Ce ne nous emballe pas !!!

 

Mais on n’est pas la pour sécher au déco, manu est le premier à décoller, un peu bas à mon gout, je m’installe donc un peu plus haut avec Gégé et Julien. Pendant de temps Carotte prend son envol en partant de dessous la manche à air. Il trouve un truc qui le remonte au dessus du déco mais sans plus. Je décolle va sur la crête mais ne trouve pas grand-chose et piloter avec les mains et les pieds qui tremblent ce n’est pas très facile !! Je met 5mn à calmer mes membres et je me retrouve déjà bien en dessous du déco…oups ca va être rapide pour moi !!

Mais en chemin je retrouve une belle bulle (pas totalement au hasard je dois bien l’avouer) et je la travaille et je me concentre pour remonter avec. Elle me montera jusqu’à 2000. L’indécision commence. Sté part en direction d’Allevard. L’objectif étant d’aller à Chamrousse et revenir. Mais moi j’ai bien envie d’assurer les plafs et de passer par les grands moulins. Je m’avance donc au dessus de la crête…où je me fais appuyer sur la tête. OK je suis Sté ca à l’air d’être pas mal à Allevard. La transition se passe bien, Sté reprend un truc devant, ca me rassure, mais quand j’arrive la bas, je ne retrouve rien jusqu’à Allevard où je zizouille sous l’antenne en espérant que ca me remonte au plaf.

Pendant ce temps Sté saute sur le crêt du poulet, il n’est plus bien haut et depuis le temps que je m’accroche il n’a rien repris, ca me conforte dans l’idée de prendre un bon gain et de partir au Plagnes mais encore faut-il en avoir l’occasion. Je me décale un peu en direction du déco sud et la je me prends un coup de pied au cul qui me remonte de nouveau à 2000. Je m’appuie donc sur la crête vers les plagnes et ca monte gentiment en dynamique jusqu’au Grand Charnier. Je fais du soaring le long jusqu’à 2600.

Arrive ensuite le moment de la deuxième indécision qui dure quand même plus de 20mn à me dire ; bon je saute sur la crête en face pour rejoindre le crêt du poulet pour remonter sur les crêtes supérieures où je me jette direct sur les hauts sommets depuis ici en sachant qu’en dessous il y a un cirque pas très accueillant pour la récup’ si ca foire. Ou une troisième option sauter sur le mont pela et tirer direct derrière. Je tente cette option la. Mais j’ai à peine fait la moitié de la transit que j’ai déjà perdu 100m et j’avance plus qu’à 15km/h. La c’est à peu près sur que je pose à fond de France et si j’ai de la chance et que je remonte je vais me faire chier tout le long en allant à Chamrousse face au vent.

Pfff la loose, enfin au moins moi je suis au plaf, au dessus du lac j’aperçois toujours carotte qui se bat pour remonter. Au moment où je ne sais plus quoi faire, que j’ai laissé partir les trois ailes qui venaient de Chamrousse (enfin après j’ai su qu’ils étaient en fait partis de Chatel) une aile Eris3 rouge et blanche arrive et enroule au grand Charnier, le temps de faire 2tours ensemble et qu’il me cause je ne sais pas quoi il part en direction de Val pelouse. Aller je le suis ca fait assez longtemps que je traine ici.

Pendant la transition j’envisage toutes les possibilités. Retourner au déco voir les autres, aller à Chamoux et revenir, faire une session de 3-6 et poser pour voir où en sont les autres… Et puis l’appel du cross et plus forte. On remonte un peu aux grands moulins. Va falloir passer la vallée des huiles cette fois. Je retrouve les 3 ailes qui transit par devant pour éviter la fond de la vallée. Les thermiques se font rares par ici toutefois j’en retrouve un au dessus du plateau boury que je perds assez rapidement mais je suis encore à 2100 du coup je pars sur la crête de devant pour rejoindre Chamoux. Sauf que derrière moi l’Eris3 se refait et me fait faire demi-tour pour aller reprendre un peu de gaz. Au final je perds 200m pour la transition. Mais j’arrive au plateau au dessus de Villard Léger encore à 1300m. A ce moment je me dis que le retour de Chamoux va être un eu tendu.

 

Je retrouve tout de même une bonne bulle qui me remonte en fait à 2000.J’ai rejoins les 3 ailes parties devant (qui devaient attendre l’Eris3).A ce moment je me demande si je ne vais pas transiter au Grand arc, mais bon 2000 ca fait pas beaucoup quand même. Mais mes 4lièvres en prennent le chemin alors je me jette avec au pire on est 4 en bas c’est toujours mieux que tout seul ! Pendant la traversée j’en profite pour appeler Gégé pour donner des nouvelles.

Je me fais bien plomber et la brise ici est assez marquée, je loupe le 1er thermique et je vois les gros grilles pains de l’entrée de la tarentaise se rapprocher. Je ne suis pas bien du tout. Mais en grattant dans la combe au soleil ca remonte en dynamique puis un bon thermique nous remonte tous les 5 (merci l’Eris). Et me revoilà à 2400 au dessus du grand arc. Finalement je disais à Gégé que j’allais poser rapidement mais ce n’est pas encore pour tout de suite.

Ensuite c’est une descente progressive le long de la crête, jusqu’à l’Ebaudiaz, je me demande si je ne vais pas faire demi tour il set déjà tard ca ne va plus remonter cette fois. Mais mes lièvres continuent, alors je continue aussi na !! La traversée est sans surprise hyper calme. Ca ne présage rien de bon pour remonter en face…Je tape en face à 1300 l’aile orange (j’ai pas reconnu quelle aile c’était) est encore plus bas que moi aie aie aie. Mais un peu de soaring et un sniffeur de thermique et nous voila au dessus. J’enroule cette fois avec l’Eris et une triton blanche, qui me cause aussi mais c’est possible il ne font que ca 😉 comme à mon habitude je ne capte rien j’enroule !!!!

 

J’ai un peu du mal à le tourner jusqu’au bout celui la (la fatigue surement), si bien que je me fait devancer, ils sont déjà au nuage quand je commence mon ascension ce qui fait qu’ensuite j’arrive un peu tard sur le cycle (le dernier de la journée peut-être) la triton et l’orange partent direction Beaufort et le Mont Blanc et l’Eris bifurque sur les Saisies pour rejoindre la vallée. En enroulant mon thermique j’hésite, tout droit à gauche qu’est ce qui est le mieux ??

Et puis les nuages (ou le fromage en bas) me font prendre l’option Beaufort. Sauf que je ne suis pas montée jusqu’au nuage est du coup je n’arrive pas bien haute sur la montagne d’Outray. Ce qui me fais rappeler Manu qui m’a déjà laissé deux messages, au cas où dans la vallée ca ne passe pas et j’admire le panorama entre les glaciers du mont Blanc et le paysage d’été du Cormet de Roselend avec les deux barrages. Mais mes deux lièvres remontent. Je m’accroche et refais un peu de soaring assez costaud. On en perdra un en route, il posera à Beaufort. Je remonte à peine jusqu’au sommet et prend feu en tirant directe au fond de la vallée. Je croise des promeneurs, ils sont au dessus de moi, ca sent mauvais tout ca. Je me fixe un point où si je ne trouve rien je fais demi -tour.

Et 10m avant mon point je trouve le thermique de l’espoir. Je le travaille et lui parle, le complimente et le supplie de ne pas me lâcher parce qu’en plus il y a un lac juste à coté alors pour poser ce n’est pas le top. Il me remonte à la même altitude que le sommet mais en vallée. Je le perds et tente donc de passer le col. Mais je me prends une bonne dégueulante qui fait disparaitre mon point de l’autre coté du col aie aie aie ca sent la marche à pied la !!!! Je prends l’option appuie sur les reliefs plutôt que la ligne droite et…. Ca marche la vario se remet à chanter, je sers les fesses et je me rapproche du col tout en remontant et hop c’est passé !!!! Youpi !!!! Je pousse un cri de joie et appelle Sté pour savoir où il est en attendant de poser dans cette vallée inconnue !!! Les Contamines Monjoie. Mes deux lièvres poseront plus bas dans la vallée sans pouvoir raccrocher Saint Gervais. Mais où est passée l’Eris ??

 

Et pour la récup’ ben il n’y a cas demander. La première voiture s’arrête alors que je n’ai pas fini de plier. Elle m’emmènera jusqu’à l’école de Saint Gervais. Un moniteur en moto m’emmènera lui jusqu’à Megève. Dur dur pour le dos le parapente en moto. Un ptit jeune (surement plus vieux que moi d’ailleurs) me déposera à Praz sur Arly où je marche un peu car mon tel n’a plus de batterie ; Et puis un bref calcul sur le temps d’arriver des potes pour venir jusqu’ici me fait retendre le pouce, j’aime pas attendre. La randonneuse me déposera dans un virage où je m’apprêtais à m’assoir pour attendre vu la conjoncture de l’endroit pas très propice au stop. Mais deux petits vieux soucieux de ma sécurité m’ont emmené jusqu’à Albertville où Gégé Annie et Sté m’attendaient.

Merci à tous et trop bien les potes !!!

 

17.02.2009

Compèt de Digne

Vendredi soir 21h30, nous voila parti pour Digne.
Enfin après avoir fait un petit détour à Vizille pour trouver de
l’essence !! On a du parapente plein la tête et on espère que ca se
passera aussi bien qu’à Gourdon. A chaque fois on se dit qu’il faut
regarder les reliefs sur Google Earth, histoire de se familiariser avec
le coin, mais encore une fois ni l’un ni l’autre, ni le troisième ne
l’a fait !! C’est pas grave on verra bien.

Après s’être arrêté pour manger un bout,
on trouve un coin pour dormir, un peu à l’arrache mais on a une super
tente 2s, des matelas et de bons duvets du coup il suffit que le sol
soit plat !!

Le réveil se fait assez tôt parce
qu’il nous reste 1h de route pour arriver à Digne et trouver le PC
course où on a rendez-vous à 8h30. Finalement, grâce à ma mémoire
légendaire et surtout au panneau on trouve assez vite le PC qui est au
bord d’un petit lac tout aménagé à coté de la Bléone. Pour une fois on
est en avance, on est les premiers !!!

On commence par attendre 2h, que
tout le monde arrive, que les nuages se dissipent un peu et que les
navettes se mettent en place. On arrive enfin au déco à 10h30. Le déco
est une pente herbeuse bien sympathique avec à gauche des antennes.

Lorsqu’on arrive la manche à air du bas
est bien dans l’axe du déco mais celle du dessus nous indique du vent
qui vient de la vallée (sud) assez fort. On en conclue que l’on est
bien sous le vent des antennes !! C’est pas très engageant surtout sur
un site que l’on ne connaît pas !

La manche ne sera
lancée que vers 14h pour cause de couverture nuageuse importante. Les
thermiques ne sont pas au rendez-vous. Mais après plus d’une heure
d’ouverture de fenêtre personne n’a encore décollé. La couverture
nuageuse que l’on a au dessus de la tête n’est pas encore décidée de se
dissoudre. Vers 15h30, Sté commence à trépigner. Le faire partir loin
de la maison pour poireauter sur un déco toute la journée ça fait un
peu beaucoup !!

Cobra fougueux ne met
pas longtemps à sortir de son sac. Steph déjà dans sa sellette depuis
l’ouverture de la fenêtre, remet son casque et ses gants pour suivre
cobra des fois que ça ressorte quand même. Cet élan en motive quelques
uns. Ils sont 6 à décoller, on les voit passer la crête de devant, plus
ou moins haut suivant les options.

D’impatience, je
m’étais préparée aussi mais au moment de décoller, Julien me dis « T’es
sûr, tu décolles maintenant ? » Arf je vais attendre 5mn pour voir
s’ils ressortent ! 15mn plus tard, personne n’est ressorti et les
radios grésillent pour que la navette redescende les chercher !!

En attendant certains font du
gonflage, d’autre jouent avec leur instruments, moi je pide le ciel,
j’en ai marre d’être au déco !!! Des rayons de soleil percent de temps
en temps, et plus on attend plus ils percent le coton longtemps. J’ai
la tension qui monte, je commence à me dire que ca va
peut-être pouvoir le faire !! Et il n’y a pas que moi qui s’agite au
déco !! Les deux premiers décollent après une grosse éclaircie. Ils
font quelques aller-retour devant le déco, puis se jette sur la crête.
Ils arrivent à la même hauteur que Steph tout à l’heure, mais ça
remonte tout le long. Je profite d’un moment où personne n’est devant
le déco pour y aller et faire comme les 2 premiers pour assurer la
raccroche derrière sans trop galérer pendant que tout les autres
tracent direct.

En arrivant derrière la crête je me
rends compte que le plateau n’est pas loin, je n’ai pas beaucoup de
marge pour reprendre un truc. Mais ça tient déjà en dynamique et une
aile enroule déja au milieu de la crête…ca va le faire !!

J’arrive dans un +3 super doux que je perds assez vite vers les moutons. J’arrive à la 1ère balise au niveau du mamelon, plus j’avance plus ça monte, le vario chante pendant 10s et s’arrête. J’ai
pris assez de gaz pour aller faire la balise (qui est une bergerie) et
revenir enrouler. Ce bon gros thermos me remonte à 2550, finger in the
nose !! Le soleil est revenu en chassant tous les nuages et en
(r)allumant la convection de manière impressionnante pour l’heure
avancée.

A cette altitude je mets les gaz
vers la deuxième balise, le stade de Digne. En repassant devant la
crête je vois que tout le monde est satellisé, ça sent bon pour la
finir cette manche !!!!

Les prochaines balises se passent encore mieux que la 1ère. Je reste entre 2500 et 1800 histoire de ne pas galérer et assurer le goal. Après la 2ème
balise, j’aperçois une triton rouge et une carotte qui viennent de
décoller. Là c’est sûr ils doivent être énervé, ça sent le poussage de
barreau !!

Après mon 2ème passage au Stade de Digne (4ème
balise) le thermique au dessus du déco qui m’a remonté déjà deux fois
ne semble plus être d’actualité et presque toutes les ailes en courses
sont bien redescendues d’un cran. Il reste 1 aller-retour, je suis
encore à 1800 il n’y a pas moyen que ça foire !!!

Au niveau des
moutons, il ne me reste plus beaucoup de gaz et je sens le vent qui
m’arrête. Je déchante illico, je sens la fatigue qui toc à la porte en
plus !! Je croise tout de même des bullettes qui me maintiennent mais
sans pouvoir les enrouler. Je me retrouve au niveau des antennes et la
balise est loin en plaine !!!

Une aile enroule un
petit truc juste devant le mamelon, je vais me joindre à lui…je
reprends 50m mais ça ne monte pas sur un tour, il n’est pas très
organisé ou je commence à fatiguer. En regardant autour de moi je me rends compte que les autres partent de plus bas et reviennent sans problème.

Aller je me jette !!!

Je tourne la balise sans souci et ca
ne descend pas au retour. Je ne suis plus qu’à 1500 mais il ne me reste
plus qu’a revenir au dessus de Digne. En revenant, je rejoins Sté qui
fait la balise des antennes. Et Steph qui est 200m devant en direction
du Stade pour la seconde fois.

Arrivée à la crête devant le déco je
me mets face au vent pour craber vers la dernière balise et ca
remonte !! On est 5 à aller faire la balise. Ca se tire la bourre, les
barreaux sont sortis !!! J’essaie de jouer mais avec ma tite sigma par
rapport aux autres ailes où ils sont tous plus chargés, c’est mort !!

Ca y est je suis cuite mais trop
contente d’être au dessus du Goal !! Le posé se fait sur le stade de
Digne sur l’herbe bien taillée, c’est trop la classe !! 1/2h plus tard
je vois les deux avions tire-clous venir me rejoindre sur le stade.
Trop content de leur performance aussi !!

Le déchargement des GPS nous révèle que les 1ers ont mis 1h16 pour boucler. Alors que Steph met 1h32, Sté 1h36 et moi 1h47 alors que mon vario indique 2h30, je suis soulagée !!

Après une bonne douche et un
couscous alimentés par des discussions de devinez quoi…de parapente
bien sur, on rejoint notre campement bien fatigué mais heureux du vol
inattendu du jour.

Et le dimanche on
recommence, pointage au PC, p’tit dèj pour attendre tout le monde et
navette jusqu’au déco. Le vent est bien plus face qu’hier/ Le problème
c’est que l’on a un voile d’alto-cum au dessus de la tête et on
aperçoit de beaux congestus un peu plus loin. Il pleut même à quelques
dizaines de km devant nous.

On attend les instructions du DE
mais le team TC n’est pas très chaud !! Finalement une manche est
établie, elle ressemble à celle de la veille mais le point le plus
éloigné au nord est la bergerie alors qu’au Sud on dépasse largement
Digne, histoire de sélectionner les pilotes. L’ouverture est prévue
dans 20mn mais 5mn avant le DE décide d’attendre encore un peu pour
voir comment évolue le nunu que l’on a au dessus de la tête.

Pour finir, il réunit quelques
pilotes et décident que les conditions sont trop difficiles pour une
compèt B. Il ouvre malgré tout le déco et certains décollent. Les
conditions sont toniques, surtout en sortie de déco. Ils montent comme
des bouchons pour tomber comme des pierres la minute d’après. Nous on
décide de redescendre en navette, un peu déçus quand même pour
aujourd’hui.

Pendant le retour ils revivent la manche d’hier…moi j’ai mis le bouton OFF !!

Après un vol écourté par manque de compréhension nous voila parti Sté,
Steph et moi pour Montaud. On grimpe tous dans la BSC Mobile pour
monter au déco. Ca tombe bien parce qu’il reste des névés de neige où
la Zaza mobile n’aurait pas pu passer ou avec beaucoup de mal.

 
     Le plan est simple on décolle avec Sté, on prend la direction de
Saint Martin en Vercors et Steph qui n’a pas envie de voler nous suit
en radio et nous fait la nav’. Sauf qu’arrivé au parking (100m avant le
déco, bloqué par un gros névé en travers de la route), Une question
vient à l’esprit de Steph…Mais où est mon cockpit ?? Le gros stress
suivi, de l’énervement, puis ah ben il est resté sous la haie au bar,
la où je l’avais caché sous mon aile !! Ni une ni deux, il appelle Xav’
à l’aide…10mn plus tard le dit cockpit était retrouvé, une personne
bien attentionnée l’avait ramené au comptoir !!! Ouf !!
       Bon
ben la récup’ se fera par tel !! Je ne traine pas je n’ai pas mon quota
de vol et ca à l’air de bien tenir. Il faut savoir que j’ai volé 3fois
sur ce site et à chaque fois c’était pour faire une fléchette. Du coup,
l’enjeu est de taille !!

       Je décolle et trouve une bonne
bulle juste à droite du déco, Yes ca commence bien !! Sté me suit et
nous voila tous les deux à enrouler cette bulle qui nous monte au
dessus du déco puis à mi falaise…nous voila donc parti pour une petite
balade sous ce nunu qui nous monte à +1 en ligne droite c’est cool je
vais pouvoir admirer le paysage !!

       Mais à peine 2km de
fait que le nuage nous tire toujours et nous on se rapproche des
barbules !! Au moment où je me dis la il faudrait se rapprocher du bord
parce que sinon ca va commencer à craindre, pfuuf Sté disparait
dedans….merde. J’ai le cœur qui s’accélère et un mauvais souvenir me
revient très vite, trop vite à l’esprit. Ce jour où en revenant de la
dune on se fait aspirer par un nunu avec Pascal !! Sauf que la je n’ai
pas de radio !!!
       Du commence donc à faire les oreilles mais
ca monte toujours, j’accélère 1er barreau, ca monte toujours, 2ème
pareil !!! Ok je plante la commande à droite…j’envoie pas trop fort vu
mon degré de panique ca ne serait pas très raisonnable !!  Le problème
c’est que ca monte toujours et je me rapproche de la falaise en plus
!!!!

        Ok ventilation, plus qu’une solution. Sté est assez
loin, je fais des grandes oreilles, j’accélère 2ème barreau et j’avance
en direction du bord du nuage !! Pendant ce temps Sté se bat comme moi
pour redescendre tant bien que mal aux oreilles et en 3-6 et file vers
l’aterro. Quand j’arrive au bord des barbules, la question se
pose…qu’est ce que je fais ?? Je pose et je suis dégouttée de ma
journée de vol ou alors je continue en plaine ??
        Je regarde
autour de moi, ils y a deux ailes qui se sauvent en vallée au soleil et
à ma droite il y en a une qui longe le nuage en revenant par ici…Steph
a dit qu’il faisait la navette….c’est parti je verrais bien où ca me
mène.

       Je me et donc presque vent de cul en longeant le
bord du nuage et en admirant le paysage environnant. A ma gauche le
plateau du Vercors qui est au soleil et verdoyant. Et à ma droite la
plaine avec ses champs, routes, autoroute et l’Isère !! D’ailleurs au
nuage je me disais que cette vallée était bien accueillante pour un
petit parapente comme moi il y a des champs partout. Mais une fois
redescendu un peu sur terre j’ai découvert qu’il y avait des troncs
dans leurs champs !!

       Au bout d’un moment à force de
suivre le bord du nuage je me retrouve un coup au dessus de l’Isère, un
coup au dessus de l’autoroute…mais bof je préfère reprendre un petit
quelque chose qui remonte un peu plus en dessous du nuage, en gardant
toujours plus de 100 entre lui et moi !!
       En montant au déco
en parlant du cross ils ont parlé d’un endroit où la vallée se rouvre
et la c’est dur à passer….je crois que c’est la !!! En regardant le
relief c’est vrai que la crête se termine, et devant ce n’est qu’un
mamelon riquiqui qui s’avance. La crête en face est loin !! Le chemin
le plus probable à mon sens est de suivre les crêtes du Vercors qui
forment un cirque à cet endroit la. Il faut donc que je remonte…mais en
regardant mon GPS je vois ma vitesse à 75km/h !!! A ouè quand même !!!
Just pour voir je me remets face au vent…le GPS indique 60, 50, 30, 10,
5 et se bloque à 5km/h mais en regardant autour de moi le relief avance
et s’éloigne devant moi !!!

       Je crois qu’il est temps de
poser !! Je m’avance donc en crabant en vallée en restant bien au
dessus des champs posables, mais je continue d’avancer tout en admirant
le paysage (et en tenant un peu mon aile je dois dire aussi). Passé une
certaine altitude, je pense sérieusement à me trouver un vrai champ
accueillant c’est-à-dire, grand et dégagé.
J’en vois un parfait à la
lisière d’une forêt (ou champs je ne sais pas trop comment dire
puisqu’ils sont tous bien alignés) de noyers.  Il est labouré, super
grand et devant une maison. Je finis de craber jusqu’au haut du champs
et sort le rétroviseur !
      Le GPS annonce 20km/h…de marche
arrière !!! Arrivée à 5m sol je ne descends plus je ravance même en
direction des arbres, trop fort du soaring à 5m/sol !!! M’enfin la je
voudrais poser !! Je fais donc un tour de frein et relève les mains. Je
pose comme une fleur sur des œufs et affale mon aile en faisant 4 tours
de freins pour être sur qu’elle ne se mette pas en spi !!

     
 Et ben voila de quoi se remettre la banane même si au final ça ne fait
qu’environ 30km en 1h !!!! J’ai explosé ma moyenne lol !!! La récup’
arrive avec un étonnement certain de me trouver si loin !!

Des images tournent dans ma tête sans cesse, je suis dans un état
changeant d’une heure à l’autre. Une question persiste….comment
accepter de faire un sport où tu es sur de voir tes proches tomber un
jour ?
Suivant les saisons et les actes de chacun sur leurs ailes on se dit
«oula celui là il va dans le mur ! » Alors on fait en sorte qu’il
s’améliore et on espère qu’à leur tour nos proches fassent la même
chose pour nous au cas où se mettent en danger. Mais bien souvent
entendre que l’on se met en danger agace et passe à l’as ! Et quand ca
arrive il reste la question « qu’est ce qui s’est passé ?» et puis «
pourquoi j’ai fais ca ?»
Est-on forcément sujet à se dépasser, à aller trop loin ? Quelles sont
toutes ces raisons qui font qu’un jour on décolle alors qu’un autre
jour on ne l’aurait pas fait, de passer à un endroit où l’on sait que
ca ne passera pas !!
Comment est possible de vivre avec ca ? Faut-il garder ses images en
tête, avoir la peur au ventre pour chaque personnes que l’on côtoie en
volant…faut il les enfouir et espérer que ca ne se reproduise pas, en
sachant très bien que c’est fort improbable…ou faut-il continuer de se
prendre la tête avec les personnes qu’on aime quand on estime qu’elle
vont trop loin ou qu’elles nous ont fait peur, au risque de se fâcher ?

        Il est 4h du mat’, j’ai dormi que 4 mais quand le réveil sonne je saute du lit ! Je réveille mes parents, prépare le p’ti dèj,  prend une douche et cours partout pour rassembler les affaires de tout les monde. Je prends quand même 5mn pour mettre un petit message sur le forum « il est 4h et je suis à fond ça va donner aujourd’hui !»

        Et à 4h39 on est dans la voiture !!

Le trajet se passe bien, à cette heure la il n’y a personne. A Genève on a même tous les feux au vert !!

        On arrive à 7h20 à Cham (pour un coup que j’arrive en avance !!). J’en profite pour montrer l’atterro à ma mère. Mais à peine arrivé que Thierry m’appelle, ils sont la aussi, ils cherchent l’atterro !! Une fois repéré, direction les bennes pour voir ce que dit la météo. Marc part devant pour retrouver Brice (Bod), on n’est pas assez rapide pour lui !!

        Il nous appelle 5mn plus tard avec la nouvelle du jour….à 3800n il y a vent nul et tempête de ciel bleu !!!! L’euphorie est à son comble et à 8h50 nous voila tous dans la benne n°10.

        Pendant la montée, le stress monte ! Avec mes 50vols en bi, quelques décos dans la neige seulement, faire cette fois c’est l’aiguille du midi avec mon père ce n’est pas la même, va falloir s’appliquer !!!

        Le ciel la haut est dégagé, il n’y a aucun nuage on voit super loin on n’aurait pas pu rêver mieux, c’est magnifique…plus qu’à voir dans quel sens est le vent.

Sur la passerelle Marc lance « si on sent le vent de la droite c’et pas bon »…euh ouè mais la on le sens bien de la gauche…1bon point pour nous !!!

       

        Et plus on descend l’arête plus on sent ce souffle sur notre joue droite qui nous donne de plus en plus le sourire !

        En bas de l’arête on fait une pause pour admirer le paysage..et appeler Manu iii, les sadiques ! Et derrière nous, on voit papa, le bi sur le dos s’asseoir et descendre la fin de la pente sur les fesses…nous mort de rire mais finalement on adhère totalement à l’idée, nous voila tous sur les fesses pour finir de descendre. A coté de nous les gens descende en crampons, chercher l’erreur…Vive les TC !!

 

        Sur le déco, le vent est légèrement travers droit et à 15km/h. On commence à tous déballer les uns sur les autres…on n’est pas sur la moquette là on ne tient pas tous !!!!

        Thierry et son passager ouvre le bal, le vent est quand même soutenu et à bien l’air d’avoir envie de forcer. Je ne suis vraiment pas à l’aise lais essaie de ne pas trop le montrer pour ne pas le transmettre à mon père. Malgré tout une fois prêt je demande à Brice de retenir mon père, on ne sait jamais. Un 1er gonflage face voile, le bi traverse le déco, cette fois il est bien dans l’axe du vent !! Le 2ème, il set monté plus droit…allé c’est parti, du pep’s et Youhou !!! Ça y est on y est !! J’installe mon père et c’est l’émerveillement.Il n’est pas très démonstratif mais je sens bien l’admiration !!! Ça fait trop plaisir !!!

       

        Je lui donne les commandes le temps de m’installer et voila le vol peut débuter. Durant tout le vol mon père me fait la visite guidée des glaciers, des pics et des refuges pendant que Marc, qui à réussi à décoller juste derrière nous, nous mitraille !

        Pendant ce temps, Pablo, Brice, Mum et Gégé finissent de se préparer. J’ai qu’une inquiétude c’est que le vent forcisse d’un coup et qu’ils ne puissent pas décoller.

        En arrivant au dessus de la vallée mes pieds sont enfin décongelés ! On voit Thierry poser. Et on décide d’aller gratouiller du coté du Brévent pour voir s’il y a des bullettes mais à 9h30 il n’y a encore rien. Du coup, je me ferais bien quelques 3-6 pour voir comment réagis mon père. Allé hop un virage à gauche et…à droite, ça engage doucement et on se penche, on se penche et ça y est on est dedans, mais comme ça commence à centrifuger un peu plus mon père se penche assez fort à gauche, ça décentre tout et on ressort ! Pfiou que d’émotion !!

 

        En relevant la tête on aperçoit enfin les 3 dernières ailes de Brice, Mum et Gégé ouf !! Je m’applique à faire une belle PTU pour atterrir. Mais une fois de plus je suis trop haute, elle se transforme donc en PTUS !

Allé p’pa prêt à courir ? Ouè prêt. On arrive en douceur au sol mais mon père se laisse surprendre et finit les deux pieds en avant. Pas grave ça glisse et je le retiens mais le bi plonge en avant (il n’y a pas d’air !) et m’emmène avec lui…je passe par dessus mon père et finit par terre morte de rire avec Thierry qui accourt avec l’appareil…zut !!!

 

        Arrive ensuite Marc, Pablo et ma mère qui est juste au dessus des sapins (on saura après qu’elle ne trouvait pas l’atterro). Gégé qui nous fait un posé sellette jambe arrive ensuite et enfin Brice.

        L’atterro n’est même pas encore au soleil qui apparaît quelques minutes plus tard de derrière la montagne…on à tous la banane de ce vol magnifique !!!

        J’en profite pour appeler Manu iii !! De l’eau, un boutr de choc et il reste plus qu’a plier. Après on fait quoi ?? Il est 10h30…ben une bière pour arroser ça !!

        Le temps de poser les ailes au parking et de rtaverser Cham il eset déjà 11h30. L’heure de l’apéro. On se retrouve tous en terrasse d’un café (le même que la salade à 20€, je crois :-D) pour savourer notre vol devant une binouze !!

 

        Et puis les estomacs crient famine, on décide d’aller casser une petite croute. Mais en commençant à se diriger vers les voitures, on voit quelques voiles au dessus du téléphérique de planpraz qui ma foi tiennent pas mal…Allé on y va !! On retraverse Cham dans un sens et puis dans l’autre avec les ailes.

 

        Le déco est royal !!! C’est carrément le haut d’une piste, il y a un léger travers gauche mais tout à fait correct pour décoller. On en profite pour faire une photo de groupe pour immortaliser l’instant !

Gégé décollera en premier…il faut relever les mains pour décoller Gégé !! Pablo suit derrière, puis Mum et nous y allons. Cette fois ci il faut courir !! Et nous voila en l’air…ah non tu cours toujours oups !!!

        On passe le câble et bipbip, les premiers moits de mon père ont été ah ça bouge quand même et euh on va pas rester au dessus du câble ?

OK bon quand t’en a marre que ça te secoue tu le dis on pose et non on va éviter le câble !!! Heureusement le thermique est dans la combe. Et on réussit même à en trouver un, un peu plus en vallée cool !!!

        Bon va falloir s’accrocher sinon va vite descendre !! Allé le thermique est à droite, on se penche à droite encore, allé on lève la fesse gauche !! Et ça jusqu’au dessus du câble qui traverse la combe.

Ben maintenant on va aller se promener, on suit la crête en redescendant la vallée, devant nous les autres ailes enroulent un petit truc, mais il s’avère qu’a notre hauteur il n’est vraiment pas organisé, du coup en bi c’est trop dur !! Tant pis demi-tour on va bien pouvoir remonter.

        Mais on arrive assez bas et les thermiques ne sont pas gentils par ici en plus ça ne monte qu’au dessus du câble, pas glop !! On déclare forfait et posons entre les arbres de l’atterro, mais au moment où mes pieds touchent le sol, ils s’enfoncent jusqu’aux genoux !!

 

        Encore un super vol, on a tous le sourire jusqu’aux oreilles même Gégé malgré son atterro téléphone.

        Après ça nous vient une idée. Et si on allait boire une bière ? D’où la devise du jour : « Un vol, une bière »

        On finit la journée par un casse dalle sur le parking.

 




Le maxi boulet !!

 Il est 13h, il va falloir que je décide ce que je vais faire cet aprèm…il fait pas terrible mais ça à l’air de voleter à St Hil , ça fait une petite semaine que je n’ai pas sorti le chiffon aller pourquoi pas les 2 pages du forum attendront, je fais juste un plouf et je reviens.
   Et puis Jeff appelle, il a un doigt pèté mais à très envie de voler, le connaissant il va craquer c’est sur du coup je chope le bi et hop dans la voiture pour une alternative pour chacun !!
   J’arrive à l’atterro, il n’y a pas foule mais seulement deux gars qui font du gonflage, quelle drôle d’idée avec cette boue et puis en m’approchant je reconnais une Aspen et un casque connu. Et oui, c’est Marc et Thibaud qui viennent de faire un plouf et qui attendent que Julien veuille bien descendre à son tour . Apparemment, c’est pas terrible, un coup face  un coup cul  et maintenant voila que les nuages s’en mêle et viennent lécher le déco !!
   Je retrouve Jeff et Cédric qui sont déjà au café (non pas à la bière, il fait trop froid !!) et qui me regarde d’un sale œil…c’est toi qui disait que ça allait voler   c’est pas vrai !!! Mais si allé du nerf les gars on monte au moins on aura vu ce que ça donne au déco et puis vous n’aller pas me dire que vous avez peur d’un petit cul (vent bien sur) !!
   On arrive sur le plateau, les nuages sont bien montés tout de même aie aie aie c’est pas bon signe tout ça !! Mais en arrivant au déco on a une agréable surprise, les manches ne sont que perpendiculaires au déco !!   Et le temps de discuter 5mn, faire le pipi de la peur, ranger les affaires dans les poches du bi, comme les clefs de la voiture, maison, cadenas (enfin ma vie quoi) bien soigneusement bien sur, on fini de s’équiper le passager 1, 2, 3, 4, 5 avec le casque et 6 avec les lacets. Ensuite, à moi 1, 2, 3, 4, 5, 6 on se relie ensemble, on attend que les manches se synchronisent….elle ne veulent pas, le nuage revient, il n’y a plus rien…allé on se le tente…ah non Jeff est occupé à appelé un petit chat qui est au milieu du déco…
   Tant pis pour lui, je le secoue mais j’ai à peine le temps de mettre un pied devant l’autre, qu’il m’emmène au bout du déco et hop nous voila en l’air…c’est trop bien le parapente !!! 
   J’essaie de faire un virage à gauche pour suivre la falaise mais ça plombe bien du coup je fais demi tour et nous voyons Cédric qui nous a suivi de près mais qui lui n’a pas tourné aussi vite que nous dans la combe nord (il y avait du sud aujourd’hui) du coup frouff froufff deux oreilles . Il part donc en vallée voir si c’est plus clément !!!
   Nous nous allons vers le funi mais sans grande conviction. Et puis maintenant que j’ai refais le nœud de mon frein   je ferais bien un petit 3-6, histoire de faire crier Jeff…(no coment Sardine).
   Mais en revenant vers la vallée on voit notre Cédric qui a pris au moins 10m et qui ne descend pas !!   C’est bon ça moi je veux la même !! Je pousse l’accélérateur de mon avion et on le rejoint. En effet, ça bougeote et on sent des petites bullettes !!!
   C’est marrant  on évolue un petit coup dans cette masse d’air bizarre mais on voit Cédric qui fait les oreilles…il a les fouettes, on se fend la gueule 5mn (à l’atterro il nous dira que c’est pour ne pas nous gêner en arrivant au même niveau pour le posé) !!
   Et puis je me rends compte qu’on est un peu trop bas pour faire un 3-6  mais mon passager en a décidé autrement je m’amusais à faire des virages un peu appuyé et en se penchant il nous à fait partir du coup c’est moi qui est crier…mais bécasse qu’il ma dit c’est toi qui a les commandes pas moi !!! Ah ui…
   Le pliage se passe bien on attend Cédric qui est un peu long et puis 3 atterros plus tard il est enfin prêt. Et la, ben où sont mes clefs…je regarde dans mes poches de pantalons, de combi…je regarde dans celles du bi, je regarde dans le sac du bi..pas de clefs.
   Je regarde Jeff et je prends mes yeux les plus méchants c’est bon cette fois c’est drôle rend les moi !!! Sauf que nan ce n’est pas lui, je fais l’atterro de long en large rien.
   Un espoir, le camion qui nous a monté.
   On arrive la haut le suspens…et ben nan toujours pas. Sur le déco nada…la j’ai vraiment la haine, Matth a perdu les siennes il y a deux jours, ça veut dire qu’il n’y a plus que Clément qui a les siennes sauf qu’il est en cours pas moyen de l’avoir    !!
   Jeff me ramène à Gre , on tourne un peu devant la maison je sonne pendant 5mn, ça sert à rien mais ça défoule. Et puis en levant la tête, la fenêtre des toilettes est ouverte…nan Jeff j’ai déjà essayé une fois j’ai failli tomber !!!  (Bon j’étais un peu bourrée faut dire)
   Vous connaissez l’expression « pisser dans un violon » ?? Elle prend tout son sens à ce moment précis. Il grimpe sur les boites aux lettres, la fenêtre du garage, le toit en verre de l’entrée, la fenêtre de la cage d’escalier et se jette à celle des toilettes…ouf il a réussi !!!
   Je l’entends dans la maison et la vlannan il na pas refermée la porte de l’appart’ qui ne s’ouvre que de l’intérieur…il arrive tout penaud…merde j’ai claqué la porte au dessusquel nigaud !!! 
   Et rebelote, les boites aux lettres….un bon chocolat chaud nous attend ensuite ouf !!!
   Plus qu’à refaire des clefs de maison et de voiture et essayer de retrouver le double du cadenas…heureusement qu’on a volé !!!!
   

Voila donc le récit de notre 1er vol (enfin en tout cas pour moi les autres y avaient déjà volé) à Saint André les alpes :   

       Après une nuit agitée, accompagnée de différents animaux comme des araignées et un ours, le réveil fut difficile et marqué par le son strident d’une guitare joué par un fou !!!
   Au petit dèj, la carte du coin était le premier centre d’intérêt. L’objectif d’aujourd’hui, décoller de Saint André, aller à Dormiouse et en revenir. Ça fait 90km c’est bon ça va le faire !!!
   Une fois l’atterro repéré, la météo vérifiée, on monte au déco…arf il y en a deux, tout de suite ça provoque des divergences d’opinions entre les énergumènes présents. Finalement, on va au déco sud, il n’y a personne et c’est alimenté de face, ça suffit comme raisons, je crois non ??
   Après le BBQ d’hier j’ai l’estomac qui fait un peu des bonds mais là il me faut des forces pour tenir pendant 4h de vol, du coup un sandwich (au saucisson bien sur) s’impose ! C’est bien alimenté quand même par ici, mais ça ne dérange personne. Des bi décollent pour nous faire les fusibles…c’est bon ils avancent bien et même qu’ils montent !!!
   Dom décolle, Sté le suit. Moi n’ayant pas trop l’habitude du vent fort je me fais aider par Pascal. Il décollera derrière moi, après avoir fait un peu d’acrobatie pour son 1er déco.
   Je commence mon vol en regardant Sté et Dom se faire satelliser par un monstre…youpi ça va faire des plafs de fous enfin !!!! Je trouve en effet un bon balèze à +6, qui me monte à 2400 et puis je ne sais pas ce que je fais je le perds et je retombe du ciel alors que Dom et Sté sont déjà partis pour la 1ère transition grrrrr !! Je ravance en direction du déco et me fait enterrer, pour finalement le reprendre et le travailler cette fois jusqu’à 2800 en attendant que le reste du voile qui cache le soleil depuis tout à l’heure parte et que ça remonte en face. Entre temps, Pascal décolle et prend le même que moi. Dom et Sté de font enterrés sur la crête d’en face, je vois Sté qui zizouille mais Dom reste introuvable dans le ciel. Tant pis j’avance on verra bien !!
   Me voila au dessus de la crête suivante, je descends doucement, j’ai encore du gaz mais il ne faut pas trop que je m’attarde. Et plus j’avance plus je me rends compte que je suis toute seule même Sté est retourné vers le déco et Dom a disparu. Aie aie aie je ne sais pas où je dois aller.
   Je regarde autour de moi et puis j’entends Pascal à la radio qui me dit, continue tout droit ça va le faire !!
   On se retrouve au dessus d’une gorge, plus très haut mais ça va, ça passe, le problème c’est que là dedans, il n’y qu’une route pour le cas où…Le vol engagé c’est pas trop mon truc. La radio grésille et Dom se fait entendre, en fait il est au déco, il y était retourné pour nous rechercher (ou pour remonter on ne saura jamais) il est au plaf snif…qu’est ce que je fous là, ça pue la vache !!
   A l’entrée je prends un boulet qui me remonte un peu mais qui me secoue comme un prunier, j’essaie de l’enrouler histoire de remonter mais là j’entends une voix à la radio « fais gaffe rentre pas dans la gorge !!!»
   Ma lanterne rouge se met à clignoter un peu plus et là je ne me sens vraiment pas bien dans cet endroit, du coup je ravance en direction de la vallée verdoyante au bout de ce trou. Pendant que Pascal se fait secouer mais remonte un peu ? Je suis verte mais je préfère avoir l’aile au dessus de la tête quand même !
   Je reprends bien une bullette sur la crête mais celle-ci me décale plus qu’elle me remonte. Je sens la vache arrivée, je suis dégouttée. Je retente d’enrouler sur quelques tours mais en vain je perds plus que je monte. Snif snif, je me vois posée sur place, au bout de 58min et 14km alors que notre route est dessinée dans le ciel…(bon d’accord cette photo a été prise à 19h mais imaginé ce qu’était les nuages à 15h !!!)
   Certes au vu du vent le retour aurait été difficile mais l’aller lui, était à faire les doigts dans le nez…encore un échec sur un site nouveau…
   M’enfin ce qui me rassure c’est que Sté pose à l’atterro (lui la vache c’est pas son truc). Pascal se fait enterrer deux champs plus loin que moi et Dom par dépit de voler tout seul pose dans le même champ que moi… L’après midi se terminera sous l’eau dans la piscine…

 
          Mais vers 17h l’appel du vol se fait sentir, on abandonne la piscine et remontons au déco ouest cette fois, même à cette heure ci (19h) la est horizontale c’est impressionnant !!! Dom et Sardine décollent en bi, je les suis et Pascal nous rejoint ensuite. En quelques minutes le bi s’extrait du déco et va se promener au bout de la crête. Moi je zizouille sans trop monter. Puis un bon thermique remonte le bi encore plus haut, et me voila à mon tour à 2500, puis je reperds tout pour ne pas trop passer derrière la crête…
   Mais le bi monte monte monte et le voila au nuage et Pascal le suit…j’ai les dents qui poussent. Je chope un balèze à +6 et je le travaille et lui parle en lui demandant de ne pas trop me secouer et de me monter au nuage. La radio me dit « Ah ben ça y est t’as réussit à remonter !! » Oui ma petite moi je fais attention à ne pas passer derrière la crête en me faisant trop décoller !!!
   Et soudain une fois au nuage je me dis «  et si je rentrais vers la piscine pour un petit bain » Les deux autres déjà plus bas en train de se diriger vers l’atterro seront content quand je vais leur annoncer ça !!!! Comme de par hasard une Aspen à fait demi tour pour essayer de remonter juste après cette boutade !!!! 
   Je me ravance aussi mais un autre idée me vient à l’esprit tout en étant scotchée contre le vent…  « Et si j’essayais de remonter au déco après tout j’en ai pas marre encore moi d’être la haut ».
   Du coup je passe au vent de la crête et m’appuie sur la 1ère falaise encore au soleil et là comme par magie bipbipbipbipbip…
   Je remonte à la hauteur du déco en moins de temps qu’il me faut pour l’écrire. En plus j’entends à la radio qu’ils se font tarter à l’atterro. Ah ben oui je suis mieux là !!!
   Et si je reposais au déco il est plus de 20h le vent va bientôt baisser. Je m’amuse donc je vais jusqu’au bout de la crête à droite du déco (à noter que je fais le même nombre de km que l’après midi, mais en ligne droite pfff) Je suis bien en l’air ça monte tout seul c’est de l’huile et le ciel commence à rougir c’est magnifique.
   Vers 21h je me dis qu’il est temps de poser, les autres sont à l’atterro en train de fêter le 1er 3000 de Sardine. Je repasse devant le déco pour voir la manche, mais celle-ci est toujours à l’horizontale.
   Alors je regarde le couché de soleil en me disant qu’une fois qu’il sera couché l’air faiblirait mais le jour commencait à décliner mais pas la . En plus, les autres sont déjà remontés chercher la voiture, ça ne sert donc plus à rien que je pose en haut. Je leur dit à la radio que je vais donc poser à l’autre atterro pour éviter de me faire tarter. Ok pas de souci je viens te chercher que j’entends !!
   Je m’avance donc dans la vallée parce qu’au relief ça tient toujours !! Je fais même les oreilles pour que ça descende plus vite, à  un moment donné ça suffit j’ai envie de retrouver la terre ferme au bout de 3h !!!! Mais arrivé à 100m sol ; ça ne veut plus descendre et ça me balotte dans tout les sens pfff ça suffit !!!!
   Finalement je pose non sans mal mais correctement. Comme à mon habitude, je commence par faire pipi sous l’œil attentif de la lune qui a pris la place du soleil et prends mon temps pour replier en attendant Dom.
   Une fois fini de plier je vais me mettre au carrefour puisqu’il n’est toujours pas là. Et je commence à regarder les voitures passer et la nuit tomber… Et puis au bout de 3/4h le tel sonne.
   Claire t’es où ??? Ben à l’atterro du camping. C’est une blague ?? Ben nan je t’attends. Mais je suis rentré moi là, je suis venu à l’atterro je ne t’ai pas vu j’ai cru que tu étais rentrée par tes propres moyens et ensuite avec les autres. Arrête Dom c’est pas drôle j’en ai marre d’attendre tu arrive la ?? Nan je ne rigole pas là putain tu pourrais appeler quoi !!! Ok on ne s’énerve pas je reviens j’en ai pour 1/2h !!!
   Les boules, j’ai rien compris, le champ il n’est pas non plus immense !!
   Et 5mn plus tard une voiture ralentie, deux chiens sautent de celle-ci en aboyant, merde je vais me faire bouffer et puis non ils partent à l’opposé. Mais la voiture fait une marche arrière jusqu’à moi. Qu’est ce que vous faites la à cette heure ci (il est 22h30 quand même). Ben j’ai posé et me suis faites abandonner…
   Il me ramène gentiment jusqu’à Saint André. J’appelle Dom, pas de réponse. J’appelle Pascal, non Dom n’a pas son tel aie , et sa radio est allumée euh non pas avant le col à mon avis aie aie et s’il me loupe je me fais tuer. Je me mets donc presque au milieu de la route à Saint André. Et appel à la radio à chaque voiture que je vois passer, mais pas de réponse. Et puis une voiture passe à fond, merde c’est lui je n’ai pas eu le temps de faire coucou…Ouf il m’a vu. Je fais ma mine de chien battu mais ça va il a le sourire    reouf !!!!
   Des pâtes au gorgonzola nous attendent. On les a bien méritées !!!!
 
 
            La deuxième journée a commencée moins brutalement que la veille, par un appel au creux de l’oreille plutôt qu’une arrivée fracassant d’un fou et sa guitare. Le p’tit dèj se passe comme la veille sauf qu’il n’est pas 8h mais 9h30, ça sent la grosse motiv’. Du coup, on arrive à 12h au déco, cette fois ci le choix est vite fait on, va à l’ouest.
           Aujourd’hui il n’y a personne, même le vent ne semble pas être au rendez-vous (même la veille à 21h30 la était plus en forme) mais bon il y a un voile devant le soleil, le temps de raconter quelques conneries et il revient entre les altocums qui se détachent. D’un coup, un allemand décolle, il zizouille ne monte pas terrible mais ne fait pas ce qu’il faut non plus, parce que 10m plus à sa gauche ça monte !!
            On se prépare donc doucement puisque le ciel se découvre. Sté y va en prem’s part à gauche, le temps que je me prépare et que je décolle il n’est déjà plus parmi nous. Pascal me suit, on zizouille en prenant un peu mais trop peu. Et Dom décolle quelques minutes plus tard part à droite et bipbipbipbipbip j’ai à peine le temps de trouver une bulle (enfin appeler ça une bulle quand tu monte à +4 c’est peu dire !!) que j’enroule avec un delta, que je le vois au même niveau que moi en 3s, je suis verte et du coup je le perds. Grrrr cette fois je suis bien mure !!
            Je ravance, me fais dégueuler et ne retrouve rien. Pendant ce temps, Dom et Pascal partant en direction de Cheval blanc, là j’ai vraiment les boules…je m’avance vers eux en les regardant se faire enterrer aux antennes niaf niaf niaf niaf.
          Oh bonheur mon vario se met à chanter +2 +4 +6 youhou !! Trop cool ça remonte. Je le travaille, je m’applique et je trépigne. Ça y est me voila au nuage à 3200 en quelques minutes. C’est trop beau je vois le cross qui me tends les bras. En balayant le ciel du regard j’aperçois Dom à la même hauteur que moi.
         Un coup de radio et voila qu’on se dirige en direction de notre 1er point, Cheval Blanc. Je fais une trace directe. A cette altitude je vais bien reussir à atteindre la montagne avant la transit.
        Ça avance pas mal, dom est devant moi, on est à peut près au même niveau mais plus on avance, plus il perd de l’altitude, je rigole et puis je me dis merde je vais au même endroit et j’ai une SIGMA aie aie aie !! Ça ne loupe pas, j’arrive dans la zone et beuuuuuuu -5 ça tombe du cile mais on est au début de la crête ça va reprendre…
       Beuuuuu ça continue. J’entends à la radio « Tavance à combien là ? » Je regarde le GPS : 25km/h c’est bon ça le fait…mais plus ça descend moins je vois le paysage défiler sous mes pieds, Dom me distance et j’ai l’impression que je n’avance plus. Je rejette un coup d’œil au GPS, il indique toujours 20km/h…mais en fixant un point devant moi il avance…c’est donc ca je recule en fait   
              A ça craint. Je regarde autour de moi, à gauche il y a une vallée étroite avec des arbres et une route point barre. Derrière il y a une forêt, une gorge et une route. Devant il y a bien des champs mais ça n’ira pas…Il ne me reste plus qu’à droite, il y a une gorge et plus loin la vallée d’hier. Ça va le faire c’est vent de cul. Ok demi-tour.
                 Je m’appuie sur une crête mais me rend vite compte que je suis sous le vent. Je sers les dents, toute manière, j’ai pas le choix si je veux poser au bout.
                En m’appuyant sur cette crête je retrouve un truc mais ça me démonte la tête.  J’entends à la radio c’est dommage ça remontait devant et là tu reprends…Naaaann pas moyen c’est un coup à se retrouver sur la plaine où il n’y a pas de route. Alors j’avance…
                Cette fois ci je vais bien à 40km/h mais ça descend à -5 , je ne suis déjà pas très haute mais alors là je me demande si je dois aller poser sur la crête où m’engouffrer dans cette gorge….Je regarde le plateau, il n’y a pas de route et les arbres sont couchés alors que dans la gorge ça me laisse une chance d’avancer et il y a de la place pour poser. Ok j’avance.
              Mais en passant en dessous de la crête, je me mets encore plus dans les rouleaux, la SIGMA prends des airs de jamais vu . A gauche, à droite, devant derrière j’ai les mains qui s’agitent pour la retenir et ma lanterne qui s’est cachée de peur…
              Lorsque j’arrive enfin sur la crête, je me dis que je commence à sortir de ce guêpier c’est à ce moment là que mon stab gauche décide d’aller faire un bisou à son pote à droite. J’ai les pieds qui s’élèvent plus haut que ma tête et qui se mettre  à battre l’air frénétiquement. La mon cerveau se réveil pour leur dire que ça ne sert à rien et que c’est plutôt au niveau des bras et du corps qu’il devrait y avoir une réaction…aussitôt dit aussitôt fait. Je range mes pieds sous la sellette et me penche du coté ouvert, mais c’est aussi le cote du relief et lorsque mes yeux voit les arbres j’ai un mouvement d’hésitation…c’est pas par là ma route ?? Je suis tout de même assez loin et le temps que ça rouvre ne m’a pas tant rapproché que ça. Ensuite je redécouvre mon profil comme je le connais et je l’aime bien comme ça d’ailleurs !!!
             Je jette un coup d’œil au sol, ça y est je suis dans la vallée accueillante avec plein de champs Ouf !!! Oui mais je ne suis pas encore au sol.
             La radio grésille et me demande comment ça va et comment c’est la où je suis. J’attrape la radio « Ben en fait je viens de me faire cacahuèter le gueule mais la ça va mieux, je vais aller poser….mais j’ai pas le temps de finir ma phrase déjà pleine de tremblements que je me prend une monstre dégueulante, le problème c’est que devant moi j’ai encore un petit mamelon à passer et derrière non seulement c’est sous le vent de la brise mais en plus c’est pas du tout accueillant…ça commence à faire long le tartage.
              J’avance donc comme je peux en longeant le mamelon, je repère un champ accessible, un route et tout d’un coup bipbipbipbibpibip, ça remonte d’une cinquantaine de mètres. Ça y est j’ai des champs sous les pieds OUF !!! Je zone donc au dessus en me remettant un peu de mes émotions. Les larmes me montent dans les yeux, je vais craquer mais mais ma petite lumière rouge me reprends à l’ordre, « Tu n’est pas encore au sol c’est pas le moment ».
             Et j’entends Dom à la radio qui me dit que je ne vais pas pouvoir aller poser dans le même champ que la veille…(ah euh ben je ne pensais pas aller jusque la bas) mais que j’ai bien géré mon aile, j’ai plus qu’à bien analyser le vent et de poser comme un fleur, il arrive…il continue de me parler pour me rassurer et être sur que je vais bien poser mais je suis déjà repartie sous mon aile à la sentir et la garder au dessus de ma tête. Je fais du yoyo pendant 10mn (enfin je ne sais pas mais ça m’a paru super long) mais c’est pas grave le sol se rapproche, j’attends ça va le faire je ne suis plus à ça prêt, je veux poser entière !!!
           A un moment je me rapproche d’un champ à coupdechouck nan je ne vais pas prendre une douche en plus !! Mais nan je l’évite ! Et à 10m/sol mon aile droite se ferme et m’emmène vers une rangée d’arbre…nana ça non plus, je la contre et ça rouvre !!!
         Ça y est j’ai enfin les pieds au sol OUF, bon je suis dans un champ de trèfle zut manquerais plus que je me fasse engueuler par le paysan !!!
         Je prends mon aile en bouchon et me pose à l’ombre sur le bord du champ. Cette fois ci ma figure ressemble à une fontaine, je m’assieds dans ma sellette en combi avec les gants et sens mon corps partir en tremblement, je respire avec difficulté, mais je suis au sol avec tout mes membres.
           Et malgré cette peur panique, j’ai été aux commandes jusqu’au bout. Pendant que j’essayais de trouver de l’air, dans mon dos Dom venu poser au même endroit se fait le même sketch, 50m en haut 10m en bas, la mantra qui ne veut plus tourner et à 20m/sol une belle frontale assymétrique, outch c’est du sport…tout ça pour venir voir si tout va bien…on en refait pas des amis comme ça. Merci Dom.
          Pendant ce temps Pascal rester devant la crête de demande de quel coté partir. Du coup il enroule ce qu’il peut et va poser un peu plus loin dans la vallée pour être un peu moins sous le vent.
          Une bonne leçon à retenir, quand ils annoncent 60km/h, même s’il n’y a rien au déco on s’abstient !!!!

         Merci Sardine  d’être venue nous chercher deux fois dans cette vallée.

     La morale de ce vol c’est qu’on a bien regardé la météo avant de monter au déco mais arrivé la haut il n’y avait pas tant de vent que ca et puis le fait de n’avoir pas pu faire les bornes voulus la veille, nous ont fait décoller quand même.
    Ca aurait pu mal finir…rester humble la nature est plus forte que nous !!!